Traduction 101
Voici quelques pistes pour vous aider dans vos traductions
Culture générale
Vous avez dû remarquer à quel point connaître bien un texte aide à la traduction. Traduire un passage sans avoir lu le texte entier auparavant, c’est difficile. Le contexte est toujours précieux.
D’une manière générale, plus votre culture générale est importante (vous vous êtes familiarisés avec les différents genres et courants littéraires, avec de nombreux auteurs différents), plus il vous sera facile de traduire un texte lors de l’examen, pendant lequel vos possibilités de recherche sont limitées.
J’ai pas de vocabulaire…
D’autre part, l’une des craintes les plus fortes des apprentis-traducteurs tels que vous, c’est le manque de vocabulaire. C’est un élément important de l’exercice, mais finalement ce n’est pas celui qui vous rapportera / coûtera le plus de points.
Voici en lien les 1200 mots les plus utilisés de l’anglais.
On considère qu’avec les 800-1000 premiers mots, vous pouvez tenir comprendre 75% de la langue telle qu’on la parle dans le pays. Connaître les 3000 premiers mots vous permettent d’accéder à plus de 80% du vocabulaire de fiction comme le montrent certaines études. Vouloir connaître tous les mots de la langue est illusoire, même pour un locuteur natif (plus de 170.000 mots, plus environ 50.000 mots obsolètes pour l’anglais).
Que faire, alors ? Ne négligez pas ces listes de mots, évidemment. Faites-vous vous-même des listes en fonction des mots nouveaux que vous rencontrez. Lisez abondamment, regardez des films et des séries (en sous-titrage anglais, en appuyant sur pause éventuellement – hé oui – si vous découvrez un mot intéressant pour le noter et le chercher après le visionnage), restez curieux.
Les Règles d’or
Mais le point crucial, ce que vous devez avoir en tête à tout moment lorsque vous traduisez, sont ces deux règles, les règles d’or de la traduction (nous parlons ici de la version, c’est-à-dire traduire de l’anglais au français) :
- Il faut que votre traduction soit en français.
- Il faut traduire le texte
Vous allez me dire, oui, d’accord, c’est évident.
Erreur, ça ne l’est pas. Ça n’est jamais évident.
Voici une explication pour chacun de ces deux points.
1. Traduire en bon français
Ce n’est donc pas le vocabulaire qui risque de vous faire défaut le plus, mais la syntaxe et la grammaire de votre propre langue, le français.
C’est la règle numéro 1.
Demandez-vous à chaque instant si ce que vous venez d’écrire est français, est correct en français. Ça vaut pour les erreurs de conjugaison, d’orthographe, et de vocabulaire en français. Et pour éviter le mauvais français, voire le faux français, il vous faudra également continuer à lire en français. Par exemple, combien savent que voire dans ce contexte prend un -e à la fin ? Que orgue et amour, au pluriel, passe du masculin au féminin ? Combien savent que le mot combien se conjugue au pluriel ? Ce sont ces erreurs, plus que vos manques en vocabulaire, qui risquent de vous coûter le plus de points.
2. Être fidèle au texte d’origine
Pour cette deuxième règle, vous allez me dire que c’est bien le but de l’exercice. Relisez attentivement la règle.
Traduire le texte, cela signifie en rendre le sens, respecter l’intention de l’auteur et la restituer à quelqu’un qui ne le lira pas forcément en anglais. Vous êtes donc le garant du sens. Cela signifie que vous devez comprendre le texte d’origine en anglais. Si vous faites un faux-sens, vous déviez du sens du texte, vous dites ce qu’il ne dit pas, vous inventez. Si vous faites un contre-sens, vous dites le contraire de ce que dit le texte, vous le trahissez.
Si vous respectez ces deux règles, ou si du moins vous vous efforcez de les avoir en tête quand vous traduisez, alors le reste viendra naturellement, avec du travail et du temps.